La problématique de l’accessibilité des personnes en situation de handicap au web devient de plus en plus sérieuse à mesure que les technologies se développent.
Afin de s’assurer que les sites internet sont accessibles à tous les utilisateurs du web, particulièrement les personnes handicapées, les seniors, les personnes à mobilité réduite, etc., le World Wide Web Consortium (W3C) fixe des règles pour l’accessibilité des contenus web.
Créé depuis 1994, cet organisme peu connu en France, compte dans ses rangs, de nombreux membres appartenant aux équipes de développement des navigateurs tels que Google, Opera, Mozilla. Nous parlons ici, en partie, de la lutte du W3C contre le handicap au web.
Le W3C et l’accessibilité au web
Le W3C est un organisme international qui contribue à l’élaboration des spécifications techniques applicables au web dans le but de garantir un accès aux technologies web à tous les internautes, quel que soit :
- Leur handicap(visuel, auditif, mobilité, etc.) ;
- Le matériel dont ils disposent (une tablette, un smartphone, un ordinateur, un débit de connexion, etc.) ;
- Leur environnement (éclairage, bruit, etc.).
Actuellement, les développeurs doivent se conformer aux directives du WCAG 2.1 (Web Content Accessibily Guidelines) pour concevoir des sites internet.
Il s’agit d’un guide publié par le W3C et qui précise les méthodes, les démarches, les ressources, ainsi que les référentiels qui pourraient aider les développeurs à assurer l’accessibilité continue d’un contenu web ou d’un service internet.
Son but est de supprimer les obstacles qui pourraient réduire ou qui pourraient empêcher l’accès de certains utilisateurs, notamment les personnes âgées et les personnes handicapées, aux contenus ou aux services internet.
Que disent les règles pour l’accessibilité des contenus web ?
Avant d’aller dans le vif du sujet, notons que le premier guide publié par le W3C est le WCAG 1.0. Il est composé de 14 directives principalement relatives à la technologie HTML et traitant donc du balisage, des feuilles de style, de la compréhension ainsi que des contenus alternatifs et équivalents (auditifs et visuels). Après lui, des mises à jour ont suivi. Les voici.
Bref aperçu du contenu du WCAG 2.0
Le WCAG 2.0 encourage les développeurs à choisir les technologies web, les technologies d’assistance et les fonctions pouvant conférer un taux d’accessibilité élevé aux personnes en situation de handicap.
Plus précisément, il est composé de directives qui élargissent le champ de son prédécesseur à d’autres technologies, notamment XML, CSS, Silverlight, PDF, Flash et fonde l’accessibilité web sur quatre fondamentaux que sont :
- La perceptibilité ;
- La facilité d’utilisation ;
- L’intelligibilité ;
- La robustesse.
A chacune des directives du guide, sont associés trois niveaux de conformité (A, AA, AAA) qui indiquent le taux d’accessibilité des sites web aux handicapés. Le guide fournit également des critères de succès pour évaluer la conformité des sites.
Bref aperçu du contenu du WCAG 2.1 ?
Le WCAG 2.1 est composé de directives avancées destinées à renforcer davantage l’accessibilité des internautes aux sites web. Il s’intéresse aux questions liées à :
- La basse visiondes internautes ;
- Les difficultés d’apprentissage ;
- Les déficiences cognitives.
Les règles pour l’accessibilité des contenus web indiquées dans cette version stipulent par exemple que les sites web doivent entre autres :
- Être responsive;
- Être parfaitement lisibles, même en survol (à travers la taille, l’espacement, les paragraphes, etc.)
- Avoir un contraste minimum de 3:1 avec des composantes graphiques pour délimiter les composantes de l’interface et faciliter la compréhension du contenu, etc.
Evidemment, il existe des critères d’évaluation de sites web dont les développeurs peuvent se servir pour évaluer et améliorer l’accessibilité de leurs sites.
Avant de publier votre site, vous devriez donc penser à évaluer sa conformité aux standards. Mieux, cette conformité doit être assurée au quotidien.