On vient de vous proposer de signer un contrat de travail. Votre première réaction est de sauter de joie. Toutefois, avant d’apposer votre signature sur un tel document, vous devez toujours le lire attentivement. En effet, il s’agit d’un contrat comme un autre. Que les clauses et les informations vous plaisent ou non, vous serez obligé de les respecter. Voici quelques conseils à suivre pour signer votre contrat en toute connaissance de cause.
La période d’essai
Que signer son contrat de travail se passe à distance ou face à l’employeur, vous devez vérifier l’existence ou l’absence d’une période d’essai à respecter. L’employeur est obligé d’y indiquer sa présence, sa durée et son possible renouvellement.
Il faut voir la période d’essai comme une chance. Si le travail vous déplaît, vous avez tout à fait le droit de rompre le contrat de travail librement. Inversement, si l’employeur n’apprécie pas votre travail, il peut y mettre un terme. Cette période est l’occasion ou jamais de montrer ce que vous valez.
Pour un ouvrier ou un employé, la loi impose une période d’essai de 2 mois. Pour un cadre, elle peut monter à 4 mois. Une convention collective peut prévoir des modalités différentes.
Le statut
Le statut qui est indiqué sur votre contrat doit correspondre aux tâches que vous allez remplir réellement. D’ailleurs, les missions principales que vous aurez à accomplir doivent être listées sur le contrat. Grâce à ce statut, vous pourrez prétendre obtenir le salaire minimum conventionnel et faire valoir vos qualifications sur le marché du travail.
La rémunération et les avantages
Le montant du salaire est certainement l’élément qui vous intéresse le plus sur le document. Sachez que dans tous les cas, l’employeur ne doit pas vous rémunérer en dessous du SMIC. Si cela n’est pas indiqué dans le contrat, informez-vous sur la rémunération des heures supplémentaires, sur les primes versées par l’employeur ou encore sur l’existence d’un Comité d’entreprise. Tous ces éléments peuvent vous permettre de gagner davantage et d’augmenter votre pouvoir d’achat. N’ayez pas peur de négocier votre rémunération et de poser des questions avant de signer le contrat.
Le temps de travail
Le contrat doit impérativement contenir la durée du travail et les mentions « temps plein » ou « temps partiel ». Pour augmenter ou réduire votre temps de travail individuel, l’employeur sera obligé de vous faire signer un avenant. Il peut le modifier collectivement après accord des syndicats et du Comité social et économique de l’entreprise. Bien sûr, la durée du travail n’inclut pas les heures supplémentaires que vous serez amené à réaliser.
Le temps de travail est relativement libre. Il peut être calculé à la journée, au mois, à l’année, collectivement ou individuellement. Vous pouvez également être soumis à un forfait en jours ou en heures. N’hésitez pas à vous informer auprès d’un syndicat de l’entreprise ou d’un professionnel pour avoir plus de détails.
Le lieu de travail
Le contrat doit avoir une mention « lieu de travail », mais il peut changer à tout moment sauf si cela est précisé le contraire. Si l’employeur décide de vous changer de lieu de travail, vous avez l’obligation de vous y soumettre puisque cela est considéré comme une simple modification des conditions de travail. Pour éviter les abus, la modification du lieu de travail doit respecter certains principes :
- Les deux lieux doivent se situer dans un même secteur géographique.
- Les déplacements doivent être temporaires et liés à votre fonction.
- Une clause de mobilité est présente dans le contrat.
Les clauses d’exclusivité et de non-concurrence
L’employeur peut décider d’inclure certaines clauses dans votre contrat. Vous devez en être conscient avant de le signer.
La clause d’exclusivité permet à votre employeur de vous empêcher de travailler en dehors de l’entreprise. Cela peut s’avérer difficile si vous avez une activité annexe ou si vous comptez trouver un second travail pour arrondir vos fins de mois.
La clause de non-concurrence s’applique après la rupture du contrat de travail pendant une durée maximale et un secteur géographique limité. Elle permet à l’employeur de vous empêcher de travailler pour un concurrent ou de créer une entreprise qui reprend une activité similaire à la sienne. Cette clause peut avoir des conséquences sur votre recherche d’emploi.