Il y a des consoles qui disparaissent des écrans radars mais restent dans toutes les mémoires. C’est le cas de la Game Boy Advance de Nintendo, une machine portable ultra-performante pour l’époque, qui embarqua un bon nombre de licences chères à la firme japonaise. Retour sur l’histoire d’une petite console qui avait tout d’une grande, et sur un panel des meilleurs jeux Game Boy Advance.
Naissance d’une nouvelle génération de consoles portables
On aurait peut-être tendance à l’oublier tant les machines portables actuelles sont techniquement bluffantes (PS Vita et 3DS confondues), mais les consoles à balader partout n’ont pas toujours été des bêtes de course. La Game Boy de Nintendo, l’une des consoles les plus vendues au monde, était certes géniale à son époque, mais elle affichait des compétences très limitées.
Avec son écran à cristaux liquides et son affichage noir et blanc, la Game Boy proposait, à la fin des années 80, une expérience de jeu relativement simpliste. La Game Gear de Sega tenta de dépasser sa concurrente avec la couleur, mais la gourmandise énergétique de la machine interdisait quasiment tout déplacement en extérieur… Un comble pour une console portable !
Ce fut Nintendo qui, à son habitude, changea la donne. Après une version Color de sa Game Boy, la firme de Mario lança une bombe atomique sur le monde des consoles en 2001 : ce fut la sortie de la Game Boy Advance. Avec, au passage, une petite révolution : pour la première fois, une portable affichait des capacités dignes d’une console de salon.
La GBA, un monstre technique
En effet, à sa sortie, la Game Boy Advance (GBA) dispose d’un écran couleur et d’un processeur 32-bit, l’équivalent d’une PlayStation. Elle est, de fait, la console portable la plus performante de son temps, un véritable monstre technique qui donne l’impression qu’un gouffre a été franchi depuis la gentillette Game Boy Color.
Si cette petite console a été quelque peu oubliée depuis, écrasée par les avancées techniques et les révolutions de gameplay représentées par la DS puis la 3DS, les amateurs de la saga Game Boy n’ont pas oublié la GBA. C’est que la machine affiche de sacrés points forts :
- Un processeur 32-bit qui offre des performances supérieures aux consoles 16-bit, sans pouvoir encore afficher de la véritable 3D comme sur PlayStation ;
- Un coût de développement des jeux Game Boy Advance assez faible, ce qui a rapidement offert une ludothèque impressionnante et variée ;
- La rétrocompatibilité avec les jeux Game Boy et Game Boy Color ;
- La possibilité de jouer jusqu’à 4 avec autant de consoles mais parfois avec une seule cartouche de jeu (à Mario Kart, par exemple) ;
- Son apparence qui suggère la tête d’un panda, un design que l’on doit à un Français : Gwénaël Nicolas.
Ces petits défauts qui rendent une machine imparfaite
Bien sûr, la vie avec cette sympathique console n’était pas complètement rose. En particulier, l’absence de rétro-éclairage faisait que les jeux Game Boy Advance étaient parfois injouables, à cause d’un écran trop sombre. Il n’était pas rare, à cette époque, d’assister à d’étranges séances de contorsions pendant lesquelles les joueurs de GBA tentaient de capter un mince filet de lumière…
Nintendo n’a pas tardé à réparer cette erreur en proposant, en 2004, un modèle SP doté d’un écran rétro-éclairé et rabattable, afin de pouvoir trouver l’ange de vue parfait. Il fallut pour cela abandonner le design panda, mais c’était pour la bonne cause.
L’autre petit souci résidait dans le rendu sonore. Les jeux Game Boy Advance devaient dédier au son une partie de la puissance du processeur, ce qui leur était dommageable. Reste que de très belles compositions ont pu être entendues sur cette console, et notamment celles de Nobuo Uematsu pour les portages des Final Fantasy.
Panel des jeux Game Boy Advance
Avec cette console très puissante, pour la première fois, Nintendo fut à même de jouer la carte si rentable (et tellement rejouée depuis) de la nostalgie. Parmi des sorties inédites, nombre de jeux Game Boy Advance adaptaient en effet des classiques de la Super Nintendo et de la Megadrive, avec un rendu tout simplement extraordinaire. Citons, parmi ces jeux :
- La série des Super Mario Advance, en réalité des reprises de Super Mario Bros 2, Super Mario World et Yoshi’s Island sur Super NES ;
- Plusieurs épisodes de Sonic;
- The Legend of Zelda : A Link to the Past, l’un des épisodes de la saga préféré des gamers.
Bien entendu, le panel des jeux Game Boy Advance a profité des licences célèbres de Nintendo. Toutes les mascottes de la firme ont rendu visite à la GBA, avec plus ou moins de succès. Dans la catégorie des déceptions, notons un épisode de Zelda, The Minish Cap, complètement raté à cause notamment d’un design paresseux. C’est assez rare pour être souligné.
Sur le plan des jeux Game Boy Advance réussis, évoquons :
- Mario Kart Advance, avec en bonus la reprise de tous les circuits de la version Super NES du jeu… De quoi contenter les gamers fans de jeux rétro!
- Super Mario Advance 2, reprise du grand, de l’immense Super Mario World sorti sur Super Nintendo.
- Final Fantasy Tactics Advance, une suite au célèbre jeu tactique de Squaresoft.
- Golden Sun et sa suite, au rayon des RPG réussis.
- Advance Wars, une licence originale de stratégie guerrière qui rend totalement accroc.
- Final Fantasy – épisodes I à VI. Pour revivre les merveilleuses aventures des héros de la dernière fantaisie.
Et parce qu’il est impossible de tous les citer, voici, en vidéo, un top 10 des meilleurs jeux Game Boy Advance :