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Le réalisme du Captain Fantastic

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Le réalisme du Captain Fantastic

La thématique du film n’est pas étrangère aux lecteurs de Gataka. Après Star Strek, c’est au tour de Captain Fantastic de nous intéresser. Au premier abord, le titre du film Captain Fantastic, sorti le 12 octobre dernier, a vite fait de nous évoquer l’un des derniers films de science-fiction des grosses productions cinématographiques américaines.

Or ce film est loin d’être le dernier Marvel avec son action, ses animations et autres effets dopés. Si c’est bien là un œuvre américaine écrite et réalisée par Matt Ross, le sujet est tout sauf fantaisiste puisqu’il s’agit d’un drame réaliste.

En effet, c’est le récit de Ben Cash, un père de famille qui a choisi, avec sa femme, d’élever ses six enfants dans une forêt  située dans le Nord-Ouest des Etats-Unis. Préférant être en harmonie avec la nature, plutôt que de se confronter aux affres de la modernité, le protagoniste a l’ambition de faire de ses enfants des personnes hors du commun.

Néanmoins, une tragédie touche la famille de Ben de plein fouet et ils vont être amenés à découvrir l’ «autre monde », celui qu’ils ne connaissent pas, en dehors du paradis que le père s’était évertué, pendant toutes ces années durant, à créer.

Le doute et la remise en cause préoccupent dès lors Ben, qui se demande s’il s’y est bien pris. Avec au casting Viggo Mortensen, Franck Langella et Georges Mackay, le film a pour vocation d’interroger le modèle d’éducation au sein des familles.

Criant de vérité et d’une grande profondeur

Oui, le sujet n’est pas fantaisiste mais Captain Fantastic a ce quelque chose qui le rapproche singulièrement d’une fable. Parce qu’il est poétique et parce qu’il donne de façon plaisante une leçon de vie, qui serait sans doute celle-ci : quels que soient nos modèles et nos idéaux, la réalité de la vie finit par nous rattraper à un moment ou à un autre et il n’y a d’autres moyens que de composer avec les aléas.

L’éducation est une grande question, un vaste programme même, mais l’on a beau souhaiter le meilleur, on n’est finalement jamais véritablement à l’abri,  et ce, du fait même de notre humanité.

En plus d’avoir été célébré par la critique, Captain Fantastic a reçu au total trois prix et huit nominations. Il a notamment été récompensé par le Prix de la Mise en scène dans la catégorie « Un Certain Regard » au Festival de Cannes et il a été présenté au Festival Sundance 2016.

Les coulisses de Captain Fantastic

Parmi les acteurs remarquables, Viggo Mortensen, dans le rôle du père, avait déjà marqué les esprits avec des rôles dans des films à grand succès, tels que Le Seigneur des Anneaux (Le Retour du Roi) et Les Promesses de l’Ombre.

Georges Mackay, quant à lui, était apparu dans Pride, un film sur deux communautés anglo-saxonnes, les Mineurs et les homosexuels à l’époque de Margaret Thatcher, et dans la série récente 11.22.63, aux côtés du célèbre James Franco.

Les enfants du personnage principal ont été recrutés à la suite d’un casting international, au sein de pays anglophones somme toute (Etats-Unis, Australie, Canada, Nouvelle-Zélande et Angleterre).

Portant un grand intérêt aux problématiques relatives à l’éducation, le réalisateur de Captain Fantastic, Matt Ross s’est inspiré de ce qu’il a lui-même vécu.

Le fait d’être parent, la responsabilité que l’on en tire, la présence dans la vie des enfants et l’équilibre à y trouver, sont les questions qui l’ont guidé pour mettre à jour sa création artistique.

L’éloignement de la société de consommation, par ailleurs, fait également partie de l’expérience de sa propre enfance puisque c’était là une des volontés de sa mère.

Et parmi les jeux de contrastes avec les couleurs, notamment entre celles des tenues excentriques des personnages et le paysage environnant, on se sent saisi par la beauté de ce film, un véritable bonbon pour les yeux.

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